Info du mois : Les fievres

1 February 2024

Les fievres

Extrait du cours sur les états fébriles en homéopathie uniciste dispensé lors de la formation de Naturopathie BioSynthèse Holistique au sein de mon école.


Définition de la fièvre.

Elle a été souvent et largement définie comme toute élévation de tempé- rature du corps, mais cette définition peut conduire à une considérable confusion entre la vraie fièvre et l'hyperthermie.

Vers la fin des années 1800 LIEBERMEISTER suggéra que la fièvre n'était pas le résultat d'une incapacité à réguler la température du corps, mais plutôt la régulation de la température du corps à un haut niveau. Cette vue de la fièvre comme une température régulée du corps était basée sur les observations de LIEBERMEISTER, que la tempéra- ture du corps du sujet fébrile retournait à son niveau élevé après qu'on soit expérimentalement réchauffé ou refroidi.
 LIESBERMEISTER faisait une différence entre la fièvre et des élévations passives de température du corps, comme cela peut se produire lors de l'exposition à la chaleur.


Pendant la phase d'élévation de la fièvre, la production de chaleur du sujet augmente, tandis qu'en même temps, la perte de chaleur diminue. Des études avec des sujets humains et avec des animaux expérimentaux ont montré que le niveau autour duquel la température du corps est régulée est vraiment faussée pendant la fièvre. Cette augmentation surtout décrite comme élévation du « Set point » thermorégulateur. Le « Set point » d'un système biologique peut-être défini comme « cette valeur de la variable de contrôle ou l'action de contrôle est zéro ». En d'autres termes, la variable de contrôle, température moyenne peut- être définie comme étant de son « Set point » quand l'organisme n'est pas en train de la réajuster (en l'élevant ou en l'abaissant). Il y a de nombreuses études qui tendent d'expliquer comment le « Set point » pour la température du corps est réellement atteint et il y a même des études sur la régulation de température et de la fièvre qui n'incluent pas le « Set point ». Par exemple, WERNER dit que la fièvre peut-être due a un changement de gain et / ou un changement de seuil et il prétend qu'un changement du « Set point » n'est pas nécessaire. Cependant dans le cadre de cet article, je m'appuierai sur la terminologie la plus couramment acceptée pour l'élévation sur la température régulée du corps, c'est-à-dire un changement dans le « Set point » thermorégulateur.


Fièvre et maladie

Les vertébrés endothermiques et exothermiques (de même que les invertébrés) développent des fièvres en réponse à des injections d'endotoxines ou autres substances pyrogéniques pour les mammifères. Les résultats des études sur la fièvre chez les animaux « inférieurs » soutiennent fermement l'hypothèse que la fièvre a une vieille histoire phylogénétique.

La fièvre existe probablement depuis des centaines de millions d'années comme moyen d'augmenter les réponses de défense contre l'infection... ... ...

Il est important+++ de souligner que bien que la fièvre se soit développée probablement comme une réaction de défense adaptée de la part du sujet à l'infection, toutes les fièvres ne sont pas nécessairement bénéfiques. Bien que statistiquement la fièvre soit bénéfique, dans certains cas individuels, la fièvre peut être mal adaptée.

Pour exemple :
Pour des personnes ayant des problèmes cardiaques ou étant cachectiques, la fièvre peut provoquer un stress supplémentaire incontrôlable. Chez la femme enceinte également, les fièvres élevées peuvent augmenter les risques de déformation à la naissance.

Quelques arguments physiologiques en faveur de l'utilité de la fèvre :
Circulatoires :
  1. La fièvre entraîne une tachycardie qui va elle même augmenter le débit cardiaque.
  2. L'élévation thermique entraîne un effet fluidifiant du sang et une diminution de la tension superficielle des parois facilitant la circulation de l'ensemble des facteurs humoraux et les échanges entre tous les éléments liquidiens de l'organisme. La fièvre favorise la microcirculation ainsi que le drainage lymphatique.
  3. La fluidification du sang et l'augmentation du débit permettent une meilleure répartition circulatoire et favorisent le drainage des toxines là où il est le plus nécessaire."
  4. La fièvre provoque dans un premier temps une vasoconstriction périphérique initiale favorisant la circulation profonde puis une vasodilatation périphérique qui se situe donc au niveau du siège même de l'accumulation de toxine. Les zones périphériques habituellement mal vascularisées, du fait de l'artériosclérose et des surcharges métaboliques et toxiques, mal drainées, deviennent des sites préférentielles d'accumulation bactérienne et virale, de substance toxique et toxinique. Cette vasodilatation périphérique va permettre un meilleur drainage et l'accès des gros macrophages dans les capillaires trop petits normalement."
  5. L'accélération quantitative et qualitative de la circulation favorise l'accélération des réactions chimiques tissulaires et leur rendement enzymatique. Il existe donc une accélération de la phase catabolique donc de l'élimination. Cette action catabolique s'exerce d'abord préférentiellement sur les tissus morbides peu utiles, encombrant pour l'organisme. Les zones inflammatoires caractérisées par la rougeur, tumeur, chaleur et douleur ne sont que le reflet de cette hypercirculation inflammatoire locale, favorisant l'afflux des défenses immunocellulaires et humorales neutralisantes.

Respiratoires :
  1. La fièvre provoque une hyperventilation pulmonaire, associée à une augmentation du débit cardiaque, ce qui permet une hyperoxie tissulaire avec accélération du cycle de Krebs et formation d'ATP cellulaire. Il se produit une accélération de la glycolyse qui diminue la charge en glucose. (le glucose favorise l'infection)

  2. L'hyperventilation thoracique entraîne une augmentation du mouve- ment diaphragmatique avec dépression thoracique et augmentation de la circulation veineuse de retour. Cette augmentation de la circulation de retour associée à l'augmentation du débit cardiaque confirme l'augmentation de la circulation tissulaire.
Métabolique :
L' hypercatabolisme favorise l'acidose. Cette acidose associée à l'hyperoxie lutte contre les cellules dégénératives. L'acidose entraîne également la précipitation dans le sang de certains déchets et de ce fait leur élimination (acide urique par exemple). La fièvre dans le cadre de la pathologie aiguë est donc nécessaire pour stimuler les défenses naturelles de l'organisme et éliminer les virus et les bactéries pathogènes.




" L'organisme réagit la plupart du temps par des réactions adaptées au maintien de son équilibre. La thérapeutique allopathique oublie systématiquement cette notion fondamentale notamment dans le cadre de la fièvre."

Mais ne pas dire ce que je n'ai pas dit !


En pratique, comment soulager sans faire chuter la fièvre ?

Grâce aux remèdes homéopathiques, avec leur immense potentiel sémiologique.


Il (suffit 'juste) de trouver et de conseiller le bon, avec la dilution précise et la forme (granulés ou doses).
Ceci est loin d'être facile surtout en homéopathie uniciste.

Mais ...
Voici qqs exemples de souches utiles en cas de fièvres (volontairement, je ne donnerai pas la dilution ni la forme) :
Fièvre par anticipation : Nux vomica
Fièvre brûlante avec chaleur externe et froid interne : Arsenicum album
Fièvre continue avc mauvaise haleine et refus de soins : Arnica montana
Fièvre brûlante le matin entre 9h et 12h : Chamomilla
...
...
... ...

 
 
 
 
  • Extranet